Pourquoi je pose cette question ? Je t’explique. On m’a demandé de parler de ce sujet et quand j’ai commencé à réfléchir au sujet, la première question qui m'est venue à l’esprit c'est : Sommes-nous affectivement dépendant ou répondons-nous inconsciemment à des injonctions sociales ?
Après réflexion je pense qu'il y a - comme pour beaucoup de choses - de nombreux critères qui s'entrecroisent.
Parlons d’abord des injonctions sociales. On nous apprend que pour considérer qu'on a réussi dans la vie il faut : être en couple, avoir un emploi stable, un domicile fixe, des enfants… En partant de ce premier constat, comment se sentir épanoui.e en étant célibataire ? Et cela pose également la question : comment s’aimer sans le regard de l’autre ?
Par ailleurs, je viens de terminer la lecture du livre « Les 5 blessures qui empêchent d'être soi-même » de Lise Bourbeau dont on me parlait depuis un moment déjà. Et je vous confirme, je l’ai trouvé très intéressant !
Dans ce livre Lise Bourbeau explique que nous sommes tou.tes porteur.ses d'une ou plusieurs de ces 5 blessures : le rejet, la trahison, l’injustice, l’abandon ou l’humiliation. Ces blessures nous poussent à créer des masques pour nous protéger mais malheureusement - de façon inconsciente - nous nous faisons revivre ces blessures.
Ainsi cette sensation de dépendance affective peut répondre à des peurs ou besoins que nous pensons avoir et qui sont différents en fonction de nos vécus. Ça peut venir par exemple : d’une peur de l'abandon d’un besoin d'approbation/ de validation d’un manque de confiance en soi d’une peur de décevoir en n’étant pas suffisamment parfait.e d’une peur d’être mal vu en disant non ou en posant ses limites d’une peur d’être jugé.e.
Ainsi nous développons la capacité à supporter des situations néfastes pour nous-même pour éviter de se confronter à nos blessures et aux souffrances qui vont avec. Mais cela génère également de la souffrance…
Alors comment (re)trouver une autonomie affective ?
Tu l’auras remarqué, nous sommes toujours bien plus dur avec nous-même que nous ne le sommes avec les autres. Alors, commence par te donner de la douceur et de la compassion comme tu en donnerais à tes ami.es. Tu as le droit de t’écouter, de dire non, de reconnaître tes limites et de les communiquer. Tu as le droit de penser à toi, de refuser d’être celui ou celle qu’on attend de toi, d’être aimé.e, mais aussi de t’aimer et de te valoriser. Tu as le droit de t’autoriser à être toi-même. Tu ne seras ni une horrible personne égoïste, ni une horrible personne imbue d’elle-même. Tu seras juste une personne qui prend soin d’elle. Tu n’as pas que des blessures, tu n’as pas que des failles, tu as aussi des forces et plein de ressources !
Le chemin vers l’autonomie affective est un chemin de guérison que nous entreprenons tous et toutes de façon différente et personnelle. C’est pour cette raison que ma réponse est assez généraliste. Et toi, t’es tu reconnu.e dans mes explications ?
Et si tu veux en parler de façon plus ciblée, ou me donner un témoignage personnel à ce sujet, ce sera avec grand plaisir. Je peux également t’accompagner dans ce chemin de guérison.
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