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Hystérie : maladie ou création ?



Le terme "hystérie" est dérivé du mot grec "hystera," qui signifie "utérus." L'utilisation du mot remonte à l'Antiquité grecque, et il était initialement associé à des idées sur les troubles physiques et mentaux supposément liés à l'utérus.


Hippocrate, utilisait le terme "hystéra" pour décrire des symptômes tels que des troubles émotionnels, des convulsions et des perturbations sensorielles chez les femmes. L'idée était que ces symptômes étaient causés par un déplacement de l'utérus à l'intérieur du corps.


Au Moyen-Âge, cette maladie est perçue comme diabolique et on préconise l’exorcisme comme traitement.


Au 19ème siècle, on commence à avoir une approche médicale pour guérir l’hystérie, mais quelle approche !


Il est dit que les symptômes de l’hystérie seraient alors provoqués par la frustration ou le traumatisme sexuel. Ainsi les femmes qui ont “des mauvaises pensées”, “bouffées de chaleur”, “crises d’anxiété”, “pertes d’appétit”, qui sont “fragiles”, “irritables”, “stressées”… seraient hystériques. Et pour soigner ces “semeuses de troubles” différentes techniques sont mises en place : ablation du clitoris, hypnose, stimulation vaginale (avec la création du “vibromasseur médical” à cette période)…


Il faut attendre 1952 pour que l’hystérie soit officiellement retirée de la classification internationale des maladies.


Ainsi, encore une fois, notre histoire, notre culture, notre imaginaire sont peuplés de femmes folles, hystériques, dont le corps soit-disant déréglé fait dysfonctionner la santé mentale ! ⁠


Et même si cela a évolué, il est important de connaître notre histoire car celle-ci a impacté beaucoup d’aspects de nos vies, en passant par les dénonciations de violences, l’émancipation, la sexualité et bien d’autres choses encore.


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